20140626

La friche dure et légère à la fois


Je vais essayer une fois encore de transmettre l'ambiance particulière de ces lieux abandonnés où chaque objet dissimule une histoire, où chaque nouvelle découverte laisse des dizaines de questions en suspens. Des machines figées au milieu du vide, des messages placardés sur les murs et qui se perdent dans le silence des couloirs. Autant d'énigmes qui surgissent de l'obscurité et qui ajoutent un peu plus de mystères à ces bâtiments où la vie s'est un jour agitée.

Allez savoir pourquoi, mon parcours suit toujours le même chemin, de l'ombre à la lumière, avec quelques détours par de sombres sous-sols visqueux... 


On s'enfonce peu à peu


Ici, la seule chose que l'on entend c'est le coeur qui bat à tout rompre


Toujours plus bas, sans savoir où vont mener ces escaliers métalliques



Puis il faut remonter, d'un côté ou d'un autre

 

Franchir de nouvelles portes


Tenter d'échapper aux Ténèbres, même si le visage sur ce mur coloré n'est guère rassurant


Mais renouer enfin avec des traces de vie passée




Se demander pourquoi tout ça a été abandonné au néant




A cet endroit précis, dans cette position, 


Puis retourner à la civilisation à travers des images


 des machines



Un dernier regard avant de sortir


Heureux de n'avoir croisé personne pour se faire enguirlander...




20140614

La friche pas si déserte que ça mais pour des raisons différentes



Bon, tout d'abord dire bonjour aux petits Roms de 2-3 ans qui jouaient dans le coin (!), ensuite discuter avec un groupe d'airsoft qui cherchait un lieu où se rassembler pour de nouveaux combats, puis m'immerger dans cet espace immense et chercher le silence...
C'est surtout ça en fait, être perdu dans un dédale de machines, de verres brisés, d'objets et de souvenirs pour personne et partir à la découverte de quelque chose. Quoi, je n'en sais rien. Je sais qu'André Breton, Bunuel, Desnos, et toute la bande de surréalistes aimaient déambuler dans les rues à la recherche du hasard, ce moment particulier qui allait les faire chavirer de l'autre côté. Cet incident décalé qui allait provoquer une rencontre intense et exceptionnelle. Comme si faire un pas de côté permettait de basculer dans une autre dimension, celle d'un monde inconnu, si proche, et que l'on oublie de regarder.

Allez, on pousse la porte.


Se familiariser avec les machines. Se prendre pour Terminator.



Se poser pour un instant de réflexion


et jouer à pile ou face



Voir avec plaisir que la nature se moque complètement de la déchéance qui l'entoure
(photo prise à un mois d'écart)



Je me suis pesé mais je ne dirai rien


Puis c'est le moment de s'engouffrer




Chercher quelques détails





Grimper pour voir si là-haut le silence est le même


et partager la tristesse des objets, parfois


 Puis des traces, pour rappeler que l'on est jamais seul




Regarder d'un côté

 

de l'autre


et finir par se lover dans un méandre de draps multicolores







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20140610

Le camping abandonné


Un petit coin tranquille en Espagne, à peine perturbé par un vent timide qui joue avec les feuilles mortes et s'amuse à faire claquer les portes, comme pour me donner l'illusion que je ne suis pas seul...


A travers les douches et autres lieux intimes, le regard interroge le silence incertain. Le coeur palpite. A quelques dizaines de mètres, la route principale s'anime. Les maisons les plus proches sortent de la torpeur du début d'après-midi. Rester discret surtout. La réglementation espagnole en matière d'urbex est plus stricte. Je commence à suer et la chaleur n'y est pour rien. Pourtant je ne prends que des photos.




Me voilà au grand jour. Le soleil cogne. Aucun bruit. Cette piscine immense dans laquelle s'est égarée une chaise, n'en est que plus dérangeante.




Un peu plus loin je me faufile dans les cuisines et le bar. Le menu avait l'air sympa.



A chacun de mes pas, une poussée d'adrénaline compense l'envie subite de mojito.




Là-bas, des petits chalets. Je pénètre dans celui qui me semble le plus accueillant.




Moi qui suis toujours partant pour une partie d'échecs, je me rends compte que la chaise de mon adversaire est vide. De toute façon les pièces avaient disparu.




Puis la porte me montre le chemin du retour.

















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